Il est une beauté que l’homme ne pourra jamais totalement maîtriser. Celle du temps qui émousse la pierre, celle de la lumière qui danse comme la mer sous la tonnelle ou qui enchante les feuillages. L’homme pourra tout au plus en faire sa muse, apprendre à la regarder et offrir un cadre à l’éphémère.

Bâties par l’essence même de la nature, les oeuvres d’Andy Goldsworthy ou celles d’autres artistes travaillant sur le Land Art, sont autant de sculptures géométriques qui touchent inévitablement Sara et Jean Luc. Plantées comme une allée d’arbres dans la perspective d’un lieu, elles sont des pierres de jonction entre l’architecture et le paysage.

Montaigne aurait-il inspiré ce refuge secret de la littérature? Cette tour à pages blanches écrite par Sara Giunta, cette bibliothèque merveilleuse qui grimpe très haut sous une voûte de rêve d’enfance…L’architecture peut donc se lire retirée dans une tour d’ivoire, montée en carreaux de plâtre, enduite à la chaux, imaginée sur mesure avec son alcôve où blottir le fauteuil de l’homme des livres.

« Nous aimons la nature dans toute la variété de ses paysages. Qu’importent les horizons, les foisonnements, les étendues ou les floraisons… ce cadeau de la terre est une source intarissable où nous revenons sans cesse puiser l’harmonie ».

Un bout de ficelle, un objet oublié, un souvenir, un instant de nostalgie, un rien peut nous suggérer l’envie de le mettre en valeur ou de le détourner. Histoire de conserver la trace d’un passé et de la magnifier avec un regard différent.

La décoration en roue libre ou comment la passion entraîne l’inspiration… En amoureux fou des voitures et bicyclettes, Jean Luc Charrier laisse échapper les créations insolites. Et pourquoi pas une armoire-écrin à vélo à ouvrir comme une boîte à trésor? Un siège de Jaguar re-designé en fauteuil ultra chic sur un piétement inox ? Ou la beauté d’un volant ancien exposé comme une oeuvre d’art ?